Mon premier roadtrip en solo! 😎 Où vais-je?
J’avais déjà mis les pieds au Nouveau-Brunswick et à l’Île-du-Prince-Édouard lorsque j’étais enfant. Bien que les souvenirs étaient vagues, je n’avais pas envie d’y remettre les pieds pour ce premier roadtrip. J’étais à la conquête de nouveauté et de liberté. Je regardais les options et la Nouvelle-Écosse a soudainement attiré mon attention. Cette destination me permettait de faire de la route, de voir des plages, des montagnes, la mer, la ville… c’était parfait. C’était assez loin pour me dépayser mais pas trop non plus. C’est donc au volant de ma Toyota Matrix que je suis partie avec mon bagage, une glacière électrique remplie de provisions, une petite tente de camping et un matelas.
Jour 1 : Québec ⤏ Moncton
Puisqu’il s’agissait d’un premier voyage en solo et que je ne connaissais pas ma capacité à conduire pendant plusieurs heures, j’ai décidé de réserver la première nuit dans un hôtel d’une chaîne connue. Bien que le coût de la nuit était un peu plus cher qu’une nuit dans un camping, je retrouvais ainsi un climat de sécurité et je me sentais un petit peu comme à la maison. C’est donc à Moncton au Nouveau-Brunswick que je me suis arrêtée pour dormir. Et je ne pouvais pas être au Nouveau-Brunswick sans faire un petit aller-retour à Shediac pour voir le fameux homard géant. Sans surprise, il était pareil comme dans mes souvenirs mais un classique est un classique. Après une nuit reposante et un déjeuner continental mangé sur le pouce, me voilà repartie pour aller découvrir ce que la Nouvelle-Écosse avait à m’offrir.
Jour 2 : Moncton ⤏ (Corney Brook) Parc national des Hautes-Terres-du-Cap-Breton
Je prenais donc la direction de l’île du Cap-Breton. Je dois tout de suite vous dire la vérité, j’ai été déçue par cette fameuse Cabot Trail. Pour moi, cette mythique route devait être fraîchement asphaltée et je me voyais déjà y rouler avec de la musique et les cheveux au vent. Visiblement, ce n’était que dans mes rêves. J’espère que des travaux ont été faits depuis… Mais n’ayez crainte, c’est moi qui avait de grandes attentes!
Quand on va à l’île du Cap-Breton, on passe par le Parc national des Hautes-Terres-du-Cap-Breton. Ce parc couvre une superficie de 950 kilomètres carrés, ce n’est pas rien! Comme pour tous les Parcs Canada, il faut payer un droit d’entrée pour y accéder. Ce frais qui avoisine les 10$ par adulte est très raisonnable comte tenu que cela donne accès à l’ensemble des sentiers et ça contribue au maintien des services et des bâtiments du parc.
N’ayant pas de réservation, je me suis arrêtée dans un petit terrain de camping au bord de l’océan qui s’appelle Camping de la Rivière à Lazare (ou Corney Brook Campground en anglais). Ce lieu est parfait pour ceux qui aiment la spontanéité. Il suffit de payer sur place à l’endroit indiqué.
Une fois installée au camping, j’ai mis un sandwich dans mon sac à dos et j’ai conduis seulement 5.2 km pour aller au stationnement de la Skyline Trail. Il s’agit d’un sentier facile et relativement plat (6.5 km aller-retour) menant à un trottoir de bois avec des marches. La vue est IN-CRO-YABLE! J’ai même entendu dire que la route sinueuse que l’on voit (et par laquelle je suis arrivée) a même servi pour des publicités de voitures. À voir au moins une fois dans sa vie!
Jour 3 : (Corney Brook) Parc national des Hautes-Terres-du-Cap-Breton ⤏ Meat Cove
La brume aura été un élément qui aura fait partie de ce voyage en Nouvelle-Écosse. Sur la route du Parc national des Hautes-Terres-du-Cap-Breton, j’ai croisé quelques orignaux dont un avec un immense panache. Impressionnant mais surprenant à travers toute cette brume. Il faut vraiment être vigilant. Si c’était à refaire, je prendrais plus mon temps pour profiter pleinement des paysages de cette île. J’irais assurément dans l’un des nombreux sentiers de randonnée du parc.
Meat Cove est à une vingtaine de kilomètres de la route principale et je dois dire que la route n’est pas de tout repos mais ça en vaut tellement la peine. Le camping est accessible uniquement pour les tentes et les petites vans. La vue est magnifique et le paysage me laissait même croire par moment que j’étais au Costa Rica. Il y a même un restaurant sur place qui offre sur son menu, une chaudrée de fruits de mer (la meilleure que j’ai mangée) et un fish & chips des plus délicieux. À cet endroit que j’appelle le ”boutte du boutte”, j’ai fait la rencontre de québécois en vacances et je suis même restée en contact avec l’une d’entre eux. À partir du camping, j’en ai profité pour faire une petite randonnée et avoir une vue d’un peu plus haut encore.
Jour 4 : Meat Cove ⤏ Louisbourg
Ce jour-là, j’ai roulé sans arrêt (ou presque). J’avais envie de boire un bon café et de grignoter un dîner léger. C’est donc au charmant Salty Rose’s & the Periwinkle Café à Ingonish que je suis arrêtée et j’ai vraiment aimé l’endroit.
On m’avait recommandé de me rendre jusqu’au Lieu historique national de la Forteresse-de-Louisbourg à Louisbourg. Après quelques heures sur la route, je décide d’aller directement à la fameuse forteresse mais celle-ci fermait au moment où j’arrivais. L’employé me dit alors que ça vaut vraiment la peine et que je devrais aller camper au camping le plus près et ainsi être à proximité pour y revenir le lendemain. Je me suis donc dirigé au Riverdale RV Park pour y séjourner 1 nuit. Je me suis toutefois sentie rapidement inconfortable. Alors que j’installais ma petite tente de camping, j’avais le sentiment de ne pas me sentir à ma place. Ce n’était pas le genre de camping intime et boisé que j’aime habituellement. Il y avait peu de clients et ils étaient tous en VR. Et en plus, il y avait une quantité dérangeante de maringouins et je n’avais pas le nécessaire pour les faire fuir. Je n’aimais pas l’ambiance et j’avais l’impression de ne pas être au bon endroit à ce moment-là. Après quelques minutes à me questionner, c’est sur un coup de tête que j’ai défait ma tente et que j’ai quitté le camping sans savoir où j’irais. J’ai finalement pris la direction de la ville de Sydney. C’était plus civilisé et je me sentais déjà mieux. Je suis allée à la réception d’un hôtel pour demander s’il y avait des endroits ressemblant à des Wal-Mart pour que je puisse dormir dans ma voiture. Et puisque j’étais sur l’île du Cap-Breton, je ne pensais pas qu’il y avait des Wal-Mart. Je le demandais tout bonnement en gardant espoir de trouver un stationnement sécuritaire. À ma grande surprise, il y en avait même deux à Sydney. J’avais l’impression que cet employé m’avait sauvé la vie. Ça aura été ma première nuit dans le stationnement d’un Wal-Mart et aussi étrange que ça puisse paraître, je me sentais plus sereine et à l’aise que d’être restée à Louisbourg. En plus, avant de dormir, je suis allée marcher au bord de l’eau. Une prochaine fois, je passerai possiblement une journée complète à Sydney.
Jour 5 : Sydney ⤏ Halifax
Ma cousine habitait à Halifax alors c’était logique de joindre l’utile à l’agréable et d’aller passer un peu de temps avec elle et sa famille. Dormir dans la chambre d’amis me permettait aussi d’économiser quelques dollars en hébergement. Avant de m’y rendre, j’ai fait un petit arrêt au centre-ville et je suis partie à la recherche d’une microbrasserie locale. C’est chez 2 Crows Browing Co. que j’ai bu une bonne palette de dégustation.
Jour 6 à 8 : Halifax & environs
Avec ma cousine et ses enfants, nous sommes allés visiter les endroits classiques à proximité comme Peggy’s Cove, Crystal Crescent Beach et Halifax Waterfront.
Pendant cet arrêt à Halifax, j’en ai aussi profité pour réserver quelques jours d’avance une séance de surf à Lawrencetown auprès de East Coast Surf School. Ce ne fut malheureusement pas une expérience concluante pour moi, car j’ai reçu la planche dans le visage après seulement 5 minutes dans l’eau et que les vagues commençaient à être de plus en plus fortes. Malgré tout, je recommande cette école et ce lieu pour essayer. Je n’aurai finalement pas surfé mais j’ai tout de même pu avoir des photos de moi qui tient une planche de surf. J’ai presque l’air d’une professionnelle!
Impossible d’aller en Nouvelle-Écosse sans aller faire un tour à Lunenburg. Cette petite ville portuaire se situe à environ 100 kilomètres d’Halifax et est reconnue entre autres par ses petites maisons colorées. Il faut vraiment prendre le temps de marcher et découvrir les boutiques et restaurants du coin. J’ai aussi bien aimé le charme de Mahone Bay juste avant mon arrivée à Lunenburg. Tant qu’à être sur la route, j’ai roulé jusqu’à White Point. Je voulais y voir l’eau turquoise mais malheureusement, le paysage était tellement brumeux que je n’ai pas eu la chance de voir la mer.
Peggy’s Cove : J’ai apprécié marcher sur les roches avec les vagues qui les fracassaient. Avec la brume et le phare, c’était digne d’une carte postale.
Crystal Crescent Beach : Avec le sable blanc et l’eau turquoise, j’ai eu l’impression d’être dans le Sud.
Halifax Waterfront : J’ai aimé marcher sur le boardwalk, souper dans un restaurant au bord de l’eau et terminer la soirée avec un cornet gourmand chez Cows.
Lawrencetown Beach : Cette plage est remplie de galets, ça fait différent. Si vous souhaitez aller y surfer, n’oubliez pas vos souliers d’eau, car les galets peuvent être quelque peu douloureux pour les pieds.
Lunenburg : J’ai aimé dîner au restaurant The South Shore Fish Shack et découvrir des alcools chez Ironworks Distillery.
Jour 9 : Halifax ⤏ Québec
Dernier matin. Mon plan de match du jour? Rouler d’Halifax jusqu’à Québec. Mission accomplie. Ce fut une très longue journée et si c’était à refaire, je couperais la route en deux. Il ne faut pas minimiser le temps que l’on prend pour mettre de l’essence, aller aux toilettes, se dégourdir, manger ou prendre des photos. Un itinéraire de 9h35 peut ainsi prendre facilement 12h.
Pour ce premier roadtrip en solo, j’aurai fait plus de 3 000 km. Incroyable! C’est ainsi que j’ai eu la piqure et que j’ai continué de développer mon envie d’explorer.
Amé | En solo, à deux ou en famille avec 🐕
✌ 〜 Never stop exploring 〜
Pour me suivre sur Instagram 》ame_wanderlust